jeudi 21 juillet 2022

Encore ce matin au réveil, Jeanne se réveilla mal fichue, nauséeuse avec une fatigue qu’elle ne s’expliquait pas. Une fois de plus sa nuit n’avait pas été réparatrice. Cela durait depuis une quinzaine de jours et cette situation commençait à l’inquiéter car ses journées en pâtissaient. Elle n’était pas hypocondriaque et ne se ruait pas chez le médecin au moindre signe qui pouvait l’alerter mais là elle devait agir. Elle prit rendez-vous chez son médecin. Le jour venu elle se rendit au centre médical proche de son domicile non sans une certaine appréhension bien légitime. Qui n’aurait pas une petite poussée d’adrénaline en pareille circonstance ?

Sur le trajet elle repensa à tous ces petit tracas de la vie quotidienne qui, selon la sensibilité de chacun, lui pourrissaient la vie mais qui sont sans commune mesure avec les maladies graves dont pouvaient souffrir certains de ses semblables. Aussi, à cette évocation, elle ressenti un sentiment de culpabilité qu’elle eu du mal à refouler. 

Le médecin la reçue à l’heure dite. Célibataire, elle avait un petit faible pour ce praticien qu’elle trouvait mignon et dont elle appréciait la gentillesse. Elle se serait bien vue partager sa vie. Manifestement ce sentiment n’était pas réciproque, au grand dam de Jeanne. Elle repartait toujours avec un peu de vague à l’âme qui mettait quelques jours à se dissiper. Elle était jolie, avait quelques amis et amies qui l’appréciaient mais rien qui ne correspondait à ses aspirations les plus secrètes. En fait, le célibat lui pesait.

Le médecin l’examina consciencieusement, la questionna précisément sur ses symptômes et n’ayant rien trouvé de particulier lui prescrivit, dans le doute, un bilan sanguin.

Jeanne se résigna. Non pas qu’elle aurait aimée qu’on lui trouva une pathologie mais au moins elle aurait était fixée sur l’origine de son état.

Rendez-vous pris elle se rendit au laboratoire de mauvaise humeur. Non seulement elle détestait les piqûres mais en plus elle devait être à jeun et dans son état cela n’arrangeait pas les choses.

Elle échangea quelques aimables propos avec l’infirmière qui la piqua et prit congé en attendant de venir chercher ses résultats.

Elle sortit du laboratoire, songeuse, préoccupée par son état. Hors temps, elle traversa la rue sans prêter attention à la circulation qui enflait au fil des heures et fut renversée par un camion qui, malgré le coup de frein, ne put l’éviter. Transportée d’urgence à l’hôpital, elle y décéda le soir même sans avoir repris connaissance.

Quelques temps après ce drame, le médecin de Jeanne, qui était aussi le médecin de famille, apporta à ses proches les résultats de la prise de sang que Jeanne devait aller chercher. Il leur annonça que le bilan était tout à fait normal.

La famille poussa un soupir de soulagement, heureuse d’apprendre que Jeanne était morte en bonne santé.

jeudi 26 mai 2011

CUI-CUI

L'automne pointait le bout de son museau. Yvette enfila une petite laine et c'est le sourire aux lèvres qu'elle prit le chemin du salon de coiffure qui se trouvait au bout de la rue. Elle portait en elle un secret qu'elle comptait bien livrer en ce jour maussade de fin septembre. Elle s'était tue tout l'été et jubilait, sûre d'elle, de l'effet qu'elle produirait sur les habituées du salon qu'elle fréquentait une fois par mois depuis qu'il avaient emménagé dans ce petit pavillon de banlieue lové au milieu d'une jardin luxuriant. Le lieu, emprunt de fraicheur pastorale, dispensait une quiétude qui seyait à merveille à leur nature rêveuse. Retraités, Yvette et Robert avaient passé tout l'été à muser, voluptueusement allongés dans deux hamacs au tissus soigneusement choisi fleuri sous les frondaisons qui leur distillaient ombre et fraicheur. Ils goûtaient là au repos des justes, s'abandonnant au temps qui passe sans souci du lendemain.

Un soir du mois de juillet alors qu'ils contemplaient, alanguis, la voûte céleste, un chant d'oiseau retint leur attention. C'était la première fois qu'ils l'entendaient et ne surent mettre un nom sur le volatile. Machinalement, plissant les lèvres, Robert lui répondit et s'entamât, alors, à leur grande surprise, un dialogue qui charmât Yvette, aux anges. Les deux compères s'entendaient à merveille et le concert aurait pu durer toute la nuit si Robert, au bord de l'apoplexie, ne dût s'arrêter, faute d'air. Amusés, ils se couchèrent tout au souvenir de cette charmante soirée.

Le lendemain, comme à l'accoutumée, alors qu'ils reprenaient leur rêverie étoilée, ils entendirent à nouveau le chanteur. Robert gonfla ses poumons et se lança dans une improvisation digne du plus fin des rossignols. Leurs chants s'harmonisaient à merveille, l'un relançant l'autre dans une musique d'avant goût de paradis. L'osmose entre l'homme et l'oiseau était parfaite. Pas l'once d'une compétition, l'harmonie, rien que l'harmonie. Yvette frissonnait d'aise. Admirative, elle regardait son Robert s'époumoner au clair de lune naissant. Le jour suivant, l'oiseau étant à nouveau au rendez vous, sûre que personne ne les croirait, elle enregistra au moyen d'un petit magnétophone le concert que donnait cet étrange duo. Les concertistes se produisirent ainsi presque tous les soirs du mois de juillet, puis août et enfin septembre où l'oiseau s'arrêta sans prévenir. Ils en déduisirent, l'automne arrivant, qu'il s'était envolé vers d'autres rivages plus cléments. Yvette convainquit sans mal son époux, faux modeste, de communiquer à l'Institut des sciences ornithologiques de Paris les détails de cette incroyable aventure. Ils envoyèrent, fiers de leur contribution, une longue lettre accompagnée d'une copie de l'enregistrement.

Yvette entra dans le salon de coiffure, choisit soigneusement un fauteuil au milieu des candidates au shampoing, bigoudis et casque chauffant, s'y assit et alors que, n'y tenant plus, le magnétophone sur les genoux, elle s'apprêtait à raconter son invraisemblable histoire, une dame qui habitait à deux pas de chez elle prit la parole :

-Vous ne devinerez jamais ce qui nous est arrivé cet été ! Figurez vous qu'un soir où nous nous reposions au jardin, mon mari, pour m'amuser, se mit à siffler, imitant le chant d'un oiseau des îles et vous ne me croirez jamais si je vous raconte qu'un oiseau…………………

vendredi 4 mars 2011

JUMBO




Michael Cooper, Australien d'une vingtaine d'années, fit dans les années 80, un voyage au Kenya à la fin de ses études. Lors d'un safari, alors qu'il s'était éloigné de son groupe au moment d'un arrêt, il se trouva face à face avec un éléphanteau qui semblait blessé à la patte avant gauche qu'il maintenait levée. Cooper réalisa que l'animal pourrait le charger, mais comme il ne semblait pas agressif, il s'en approcha prudemment et pu constater que l'éléphanteau avait une énorme écharde plantée à la base de sa patte. Très calmement, Cooper posa un genou à terre et à l'aide de son couteau retira l'écharde. Dès que l'animal fut soigné, il pu reposer sa patte sur le sol, il regarda longuement Cooper, barri bruyamment et s'en alla. Jamais, Cooper ne se senti menacé par l'éléphanteau et il conserva toute sa vie le souvenir magique de ce moment rare.


20 ans plus tard, Cooper se rendit avec son fils âgé de 11 ans dans un zoo de la banlieue de Sidney. Alors qu'ils passaient tous les deux devant l'enclos des éléphants, l'un d'entre eux se mit brusquement à taper le sol avec sa patte avant gauche. Cooper se mis à douter, pouvait-il s'agir du même éléphant que celui qu'il avait soigné 20 ans auparavant ? Il s'approcha un peu plus de l'enclos. L'animal continua de frapper le sol de plus belle. Bouleversé, Cooper enjamba le mur d'enceinte et se dirigea vers l'éléphant. Ce dernier le souleva en l'attrapant par la taille avec sa trompe et le fracassa contre le mur.


Ce ne devait pas être le même éléphant…



vendredi 18 février 2011

TRAIN-TRAIN

La SNCF vous présente ses meilleurs voeux pour 2021 et vous prie de l'excuser pour ce retard.

vendredi 12 novembre 2010

1er NOVEMBRE

Promotion de Toussaint :
Pour trois pots de chrysanthèmes achetés, une bague à tête de mort offerte.

vendredi 11 septembre 2009

jeudi 29 novembre 2007

lundi 26 novembre 2007

HOMMAGE

                  James BROWN a enfin une rue à son nom. 

mercredi 7 novembre 2007

CIVISME

La Chine a mis sur pied une équipe de scientifiques chargés de trouver si, à l’instar des éléphants, les chinois auraient, à l’état latent, un gène qui une fois activé permettrait aux plus vieux d’entre eux d’aller mourir dans les cimetières.

TIENS T'AURAS DU BOUDIN

Afin de prévenir tous risques d’accidents graves, les individus du groupe rhésus O négatif, présentant une incompatibilité sanguine lors de la consommation de boudin, seront tenus de présenter à leur boucher, avant tout achat, leur carte de groupe sanguin.

dimanche 21 octobre 2007

SON DERNIER VOYAGE

Sentant sa fin proche, Mihaïl GOULOUBOV sollicita la visite de la directrice de la modeste maison de retraite où il finissait tranquillement ses jours. Emigrant Russe de la première heure aux Etats Unis, où il avait vécu la majeure partie de sa vie, Mihaïl Gouloubov émit le souhait d’être incinéré après son décès et demanda à ce que ses cendres retournent en Russie, où elles seraient dispersées sur les bords du lac Baïkal, où il avait passé son enfance.

Quand Mihaïl s’éteignit paisiblement, à l’age de 89 ans, dans la ville de Nazareth, Pennsylvanie, USA, son exécutrice testamentaire Miss Stéphanie GROSSMAN exauça, avec une émotion non feinte, les dernières volontés de son vieux pensionnaire. Une fois refroidies, les cendres du vieil homme furent déposées dans un récipient en matière plastique légère, muni d’un couvercle étanche afin d’en assurer le transport à moindre coût à l’autre bout du monde. Accompagné d’un petit mot d’explication pour la famille, notre émigrant entreprit le long voyage de retour au pays natal.

Lorsque ceux qui restaient de la famille reçurent à Irkoutsk  (Russie) les restes du défunt, ils tentèrent tout d’abord de lire le mot d’accompagnement, écrit en américain, auquel ils ne comprirent rien. Au mieux ils purent déchiffrer, à grand renfort de voisinage, le nom du parent émigré, dont ils n’avaient plus de nouvelles depuis fort longtemps. Ils s’extasièrent sur le contenant à qui ils promirent un long et bon usage, ils jetèrent un oeil dans l’urne ouverte sur ce qui leur sembla être de la farine, ils en cuirent un pain noir qu’ils trouvèrent bien fade, et trouvèrent bien chers les frais de port qui auraient pu les faire vivre tous pendant au moins un mois.

Longtemps après, ils s’interrogeaient encore sur les motivations de ce lointain parent à leur faire un aussi curieux cadeau.

 

NORMES FRANCAISES

Mettre en exergue les tests ADN dans le cadre du regroupement familial et passer sous silence une période peu glorieuse de notre histoire encore inconnue du grand public ne sied guère à une démocratie comme la nôtre. Après l’affaire du sang contaminé, de sinistre mémoire, voilà qu’apparaît à nouveau un scandale qui risque de faire tache d’encre dans les semaines à venir.

De 1995 à 2002 aurait été effectués, à l’insu de tous, par le biais de banals tests sanguins, des tests ADN recherchant selon des critères préétablis des « normes Françaises » sur quelques milliers d’individus.

Quoi de plus ordinaire dans un bilan sanguin qu’une NF, Numération Formule, qui permet par le comptage des globules blancs et globules rouges de mettre en évidence, entre autres, une éventuelle anémie sauf que sous ces innocentes lettres se cache un sigle habituellement réservé aux biens de consommation courante, les Normes Françaises.

Il aura fallu la sagacité et la pugnacité d’un chercheur du CNRS pour mettre à jour ce qui aurait dû rester dans l’ombre, une nouvelle affaire qui après les derniers scandales politiques ne redore pas le blason de notre pays mis à mal par une démocratie quelque peu malmenée.

A l’aube d’une enquête qui s’annonce d’ores et déjà difficile il nous est impossible de définir comment ces tests ont pu être pratiqués et quelles sont les implications gouvernementales aux relents de peste brune.

Mauvaise farce, direz vous interloqués !

Peut être, mais intervertissez donc les lettres NF…

Alors, convaincu ?

 

 

TOCS EN STOCK

Bien étrange mésaventure qui est arrivée à Malcolm LINDEBERG habitant de Charlotte, Caroline du nord, USA. Souffrant de Tocs (troubles obsessionnels compulsifs) Malcolm Lindeberg passait son temps à compter les marches qu’il montait ou  descendait, inspectait les armoires et regardait sous son lit avant de se coucher, faisant sept fois le tour de  table de salle à manger avant de sortir et contrôlant de multiples fois la bonne fermeture des portes et fenêtres de son habitation avant de la quitter.

Après avoir entamé une  longue thérapie et se croyant guéri Malcolm Lindeberg rechuta un beau matin en jetant son dévolu sur son véhicule automobile, une rutilante Ford mustang rouge récemment acquise qu’il vida de son huile en passant des journées entières à en controler le niveau. Tout occupé au caractère obsessionnel  de son geste, essuyant sans arrêt la jauge après vérification dans un vieux chiffon, il ne pensa jamais à remettre de l’huile dans le moteur qui finit par casser. Malgré le caractère pathologique de la situation, ni la compagnie d’assurance ni la garantie constructeur ne purent jouer en la faveur de Malcolm Lindeberg.

L’histoire ne nous dit pas si ce malheureux patient fût par sa mésaventure guéri de son affection qu’il tenait de son père que l’on avait retrouvé un matin du mois de juillet 1953 mort de froid, coincé dans son réfrigérateur dont il voulait vérifier l’extinction de l’ampoule après la fermeture de la porte.

 

 

INSECURITE ROUTIERE UN CONSTAT ACCABLANT !

70% des automobilistes ne porteraient pas leurs lunettes de correction au volant ce qui les rendrait responsables d’un tiers des accidents mortels ou gravement invalidants. Pour mettre un terme à cette hécatombe et au manque de civisme des citoyens français le gouvernement Sarkozy à décidé par l’intermédiaire de son ministre de l’intérieur de faire procéder après tout accident de la circulation à un examen de la vue qui mettra en évidence la cécité partielle des contrevenants au moyen d’un test simple qui serra suivi si nécessaire d’un examen plus approfondi par un ophtalmologiste.

Ce sont les compagnies d’assurance, principalement le groupe AXA connu pour être prêt à reprendre la sécurité sociale agonisante et à engranger des bénéfices aux dépends des malades par une gestion drastique qui limitera encore plus l’accès aux soins pour les plus démunis, qui ont alerté les pouvoirs public sur ce sujet brûlant. Selon des sources de l’Elysée et du groupe AXA si cette campagne de dépistage révélait un trop grand nombre de contrevenants la pose d’un pare brise correcteur sur chaque véhicule concerné deviendrait obligatoire.

On imagine volontiers le lobby des fabricants de pare brise se frotter les mains et on s’interroge sur l’implication des différentes instances, privées, AXA entre autres, et gouvernementales dans ce projet qui ne manquera pas de générer des profits dont on ne peux mesurer l’ampleur aujourd’hui.

Qui paiera ? les contrevenants sans aucun doute ! aucune prise en charge par les mutuelles et la sécurité sociale n’est à l’ordre du jour.